Parcours de traducteurs
Cette année, j’ai décidé de faire connaître les métiers de la traduction à travers les parcours de confrères et consœurs.
C’est Françoise AKERBERG , traductrice médicale, qui inaugure la série des rencontres 2018. Cet entretien offre aussi l’occasion de découvrir une réorientation professionnelle réussie.
Du secteur médical et pharmaceutique à la traduction médicale
Quel a été votre parcours professionnel ?
Après mon doctorat en médecine j’ai choisi l’industrie pharmaceutique pendant 15 ans. J’y ai formé beaucoup de visiteurs médicaux et de représentants. C’était pour eux à l’époque l’âge d’or du médicament. Ils gagnaient très très bien leur vie, souvent aux dépends de leur vie privée.
Comme je parlais anglais, je me suis orientée vers l’information médicale et la documentation, en particulier l’interrogation des banques de données dès 1982…..Ensuite, mes enfants grandissant j’ai recherché une activité professionnelle plus en accord avec leur rythme de vie. Je suis devenue traductrice médicale indépendante travaillant de l’anglais et de l’allemand vers le français. Partie en Pays de Loire, j’y ai terminé mon activité.
Engagement et bénévolat
Inscrite à la Société française des traducteurs (SFT), j’ai représenté les traducteurs médicaux aux commissions ministérielles de terminologie spécialisée. Un bénévolat passionnant….
Un métier qui évolue
Combien d’années avez-vous exercé ? Avez-vous constaté une évolution?
J’ai exercé en tout 25 ans comme traductrice.
L’évolution que j’ai constatée concerne la formation de traducteurs sans formation médicale préalable vers la traduction médicale. Je me suis toujours demandé comment ils faisaient.
Autre évolution, la grande place réservée à l’informatisation des documentations associée à une terminologie obligatoire comme par exemple pour les documents destinés aux agences de santé.
Les conditions d’exercice en libéral, réseau et formation
Quelles sont les trois qualités indispensables pour exercer le métier de traducteur ?
Je ne peux parler que des traductrices indépendantes :
- avoir un mari riche ou suffisamment d’argent devant soi. Il faut payer les charges et les débuts financiers sont très difficiles,
- accepter de travailler en réseau,
- être curieux(se) et se former tous les jours dans son domaine. Un défaut peut-être : savoir sacrifier ses fins de semaine et parfois ses vacances…..
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes traducteurs et aux personnes en reconversion ?
- Élargir sa connaissance de la profession en travaillant comme salarié avant de se lancer comme indépendant ;
- surtout bien connaitre sa langue cible ;
- avoir un réseau professionnel de soutien ;
- participer aux réunions d’un syndicat comme la SFT pour rencontrer des collègues et discuter avec eux.
D’autres rencontres à suivre, en vous inscrivant sur le site CORTEXTUEL translation-minded